En train de réfléchir

Après le super épisode du cours de Nathaniel, Abigaelle était monté dans la tour d'Astronomie.

Elle était tout simplement monté, et s'était assis par terre avec un ours complètement déchiré et...enfin, usé, et l'avait serré dans ses bras, en regardant simplement dans sa boule. Elle ne voulait rien voir, mais elle aimait bien juste la regarder quand elle n'allait pas. Elle pleura longtemps, et finit par s'arrêter et regarder réellement dedans.

Nathaniel avait dû parcourir la moitié de l'école. Il avait à moitié abandonné alors qu'il montait à la tour d'astronomie. C'est aussi dans un hasard et un soulagement total qu'il avait trouvé Abi.

Il s'arrêta dans les escaliers, figé. Pendant un instant, en la voyant là, seule, immobile, le regard fixe dans une sphère de verre, il avait hésité. Il lui semblait qu'il ne devait pas la déranger. Aussi, lorsqu'il rompit le silence de ses pas sur le sol de pierre, cette idée s'envola, et il alla s'asseoir près d'elle sans rien dire.

Il n'osa pas lever le visage vers elle immédiatement.
Lorsqu'il le fit, c'est une expression indéfinissable quI,il affichait. Autant tristesse qu'espérance, son regard tentait de croiser le sien. Sa parole ne semblait pas vouloir se manifester, et il ne changea pas ce fait. Autant ne rien dire que dire quelque chose d'inconvenable...

Elle ne le vit pas entrer tout de suite. Elle ne remarqua sa présence que lorsqu'il s'assit près d'elle.

Elle serra encore plus son ourson contre elle et continua d'observer la boule. Après un bon moment, elle finit par articuler.

- Je ne pourrai jamais abandonner cet enfant, jamais...Je l'aime déjà.

Après ces paroles, elle se tourna vers lui pour le regarder dans les yeux.

Il eut du mal à supporter son regard. Pourtant, il ne cessa pas le contact quand il la prit par les épeule pour la serrer contre lui.

-Moi aussi...

Elle ne put s'empêcher de pleurer encore plus dans ses bras. Elle avait besoin de se faire réconforter par une autre personne que son ourson...

Elle pleura dans ses bras un bon bout de temps. Sans pour autant se défaire de lui, elle lui dit :

- Je suis désolé...

-Il ne faut pas, Abi, vraiment pas...

Il resserra ses bras autour d'elle, pour l'encourager, pour la rassurer, pour lui dire qu'elle n'était pas seule...

- Mais si...j'ai agit comme une folle, j'ai gâché la plus belle nouvelle que tu pouvais avoir...j'aurais du être heureuse pourtant...mais...j'ai peur...

Les larmes continuaient de couler sur ses joues, mais moins vite qu'au tout début. Elle serra son ours contre elle et resta dans les bras de Nathaniel, en regardant son ventre...

-C'est normal d'avoir peur...

Il détourna les yeux en prenant une grande inspiration. Il retourna le visage vers elle et déposa un baiser sur ses cheveux, à défaut de trouver quelque parole réconfortante.
Lui aussi avait peur...

- Non, ce n'est pas normal d'agir comme je l'ai fais...

Elle resta contre lui, à regarder son ventre qui portais un petit bébé...Elle voulait le garder, mais elle ne savait pas ce qu,elle ferait quand il arriverait...

Elle aurait voulu lui donner la meilleur vie qu'il soit, pour que ce bébé soit heureux toute sa vie...Elle n'avait fait que garder, elle n'Élevait pas les enfants pour autant.

Comme première réponse, il passa lentement la main dans ses cheveux.

-Peu importe, nous nous en sortirons...

Elle recommença à pleurer dans ses bras.

- Comment...?

Elle avait réussit à articuler juste ce mot...Un mot pour lui montrer que comment était la grande question qu,elle se posait depuis tantôt, comment était sa question sans réponse...

Lui-même ne sut pas exactement comment répondre. Il resta silencieux un long moment. Mais ses paroles n'étaient pas vides de sens, s'il ne savait pas comment, il ne doutait pas du fait qu'ils réussiraient à avoir cet enfant, à l'élever et à lui donner une belle vie.

-On pourra s'acheter une petite maison près du château. Nous pourrons continuer à donner nos cours et il -ou elle- ne sera jamais bien loin...

Un bien piètre argument, mais aussi le premier -et le seul- qui lui vint à l'esprit dans l'immédiat.

Elle se calma peut à peut, au fur et à mesure des paroles de Nathaniel. Elle finit par arrêter de pleurer, et se défit de son emprise. Elle garda quand même son ourson près d'elle, contre son ventre.

- Il...se sera un garçon.

Un mini-sourire apparut sur ses lèvres, quand elle lui dit que se serait un petit garçon...Elle se mit à caliner son ours.

- Une petite maison...pourquoi pas grande ? Il aura plus de place pour jouer...

Il sourit en entendant ses paroles.

-Oui, avec une grande cour pour qu'il puisse grimper aux arbres...

En ce moment, Abigaelle avait l'air d'une fillette de 3 ans qui vient de pleurer parce qu'elle ne pouvait pas avoir un jouet...Et là son père venait la consoler, et lui dire qu'elle pourra l,avoir le jouet...

- Tu me le promet ?

Elle sourit elle aussi en le voyant sourire parce qu'elle avait sourit...

- Je ne veux pas faire le ménage...

C'était sa condition, disons...Elle serra encore son ourson contre elle et joua avec son oreille à moitié déchiré et délavé...

Il eut un petit rire.

-Nous sommes sorciers... Je ne suis pas expert en sorts ménagers, mais ça peut surement se règler...

- D'accord...

Elle retrouva son sourire, mais ses yeux étaient encore au bord de quelques larmes...Quelques-unes se remirent à couler lentement sur ses joues rouges.

- Je ne veux pas penser au pire...mais c'est plus fort que moi, on est ensemble que depuis quelques temps, comment on fera pour passer au moins...le reste de nos jours ensemble...? Comment tu sais pour savoir que c'est moi la fille qu'il te faut ?

-Je...

Il ne savais pas en fait, c'était une impression. Quoi? une certitude plutôt. Comme quelque chose d'ancré en soi depuis si longtemps que le jour où ça se réalise on croit qu'il en est de même depuis toujours et qu'il est incroyable de pouvoir même penser d'en douter...
Il leva le bras et lui essuya la joue tendrement.

-Je t'aime, et il m'est impossible de seulement imaginer d'en douter un jour...

Son visage devint sérieux. Elle le regarda droit dans les yeux pendant un moment qui lui parrut une éternité. Elle se demanda aussi si cet homme était le bon, si c'est avec lui qu'elle serait la plus heureuse femme au monde.

Elle était inquiète, mais elle ne manquait pas de courage. Elle avait eu une bonne trentaine d'amant dans sa vie...Mais plus il repassait en boucle dans sa tête, plus elle le regardait intensément.

- Je t,aime aussi...et ce bébé, il aura les meilleurs parents du monde, j'en suis certaine maintenant.

Il lui avait rendu son regard en y mettant toute la passion et l'amour qu'il pouvait ressentir. En entendant ses paroles, il sentit son coeur rater un coup -sous l'effet du soulagement? de la joie? ou simpement parce qu'il avait du mal à fournir?- et il se sentit s'approcher d'elle sans cesser de la fixer.

-J'en suis sur aussi...

D'autres larmes continuèrent de couler lentement sur ses joues, et tomber sur son ourson qu'elle tenait toujours serré contre elle. Elle murmurra , d'une petite voix, scinsère et pleine de gratitude :

- Merci...

Elle ne réussit pas à dire plus que ce simple mot, qui pour elle voulait tout dire.

Sans rien dire, il alla contre elle. Il passa son bras derrière ses épaule et la tint contre lui. Il ferma les yeux, comme pour se demander si lorsqu'il les rouvrirait il serait dans son lit, un matin et qu'il n'avait que rêvé tout cela... Mais non, en sentant Abigaelle tout près, il avait le souffle plus court et le coeur nerveux, comme si à tout moment le moment éclaterais...

*Oui, j'en suis sur...*

Elle se laissa faire, et re-commença à pleurer dans ses bras. Après un court moment, elle s'arrêta et s'éloigna de ses bras.

- Comment on l'appellera ?

Elle sécha une dernière larme avant d'en voir couler une deuxième. Elle serra un peu plus son ourson.

-Hum...

Il réfléchit un peu. Soudain, les noms qu'il aurait aimé quelques années auparavent lui semblaient futiles... Steve, Alexandre, Ryan... Il ne savait pas trop, alors il se plongea dans ses pensées...

Elle le regarda et sourit.

- Hum quoi ?

Elle aussi se plongea dans ses pensée pour lui trouver un nom. Bien qu'elle aurait pu le savoir en regardant à travers sa boule de cristal, elle préfèrait jouer au jeux du '' trouvons-lui un nom ''.